Bac pros : pour la plupart, cap sur des études courtes
Des formations en 1 an après le Bac PRO
Les MC (mentions complémentaires) : au nombre d’une petite vingtaine et d’un niveau équivalent au bac, les MC sont accessibles sur dossier. Elles se préparent au sein d’un lycée professionnel ou d’un CFA (centre de formation d’apprentis).
Les FCIL (formation complémentaire d’initiative locale) : répondant à des besoins locaux, parfois limités dans le temps, les FCIL se déroulent dans le cadre de lycées professionnels ou d’écoles privées. Ces formations d’une durée de 3 à 11 mois, souvent en alternance, débouchent sur une attestation ou un certificat d’école, reconnu uniquement dans la région où elles ont été délivrées.
Les CS (certificats de spécialisation) agricoles : ils s’adressent aux titulaires d’un bac pro du domaine de l’agriculture ou de l’agroalimentaire. Formation de 400 à 600 heures en lycée agricole, en CFA (centre de formation d’apprentis) ou en école, souvent sous contrat d’apprentissage.
Des formations en 2 ans après le Bac PRO
Les BTS/BTSA (brevets de technicien supérieur/agricole) : 17% de bacheliers pro, soit 80% de ceux qui poursuivent leurs études, choisissent la filière du BTS, que la moitié prépare le BTS en apprentissage. Une filière réservée aux bons dossiers. Certains établissements exigent d’ailleurs une remise à niveau d’un an. A noter que les bacheliers pros ayant décroché leur bac avec mention bien ou très bien sont admis de droit dans les BTS de même domaine, sauf exceptions. Voir BTS après un bac pro.
Un parcours qu’il est possible de poursuivre par une licence pro (voir Licence après un bac STG).
Les DMA (diplômes des métiers d’art) Les bons bacheliers pro en AMA (artisanat et métiers d’art) peuvent préparer un DMA, diplôme de même niveau que le BTS. Il existe 12 DMA, principalement axés sur l’apprentissage de métiers anciens : facture instrumentale, décor architectural, gravure, lutherie…
Bac pro : l’université, avant tout en DUT
Moins de 7% des bacheliers pros qui poursuivent leurs études se dirigent vers l’université. La voie générale (licence-master-doctorat) leur est fortement déconseillée et généralement impraticable, car inadaptée à leur profil. Le plus souvent, ils y préparent un diplôme universitaire de technologie (DUT) ou une licence pro. Un parcours étroit, réservé aux meilleurs éléments, fortement motivés. (Voir Licence et DUT avec un bac pro).
Bac pro : les écoles spécialisées
Très peu de bacheliers pro (1% environ) choisissent de s’inscrire dans une école après le bac, car ces formations recrutent souvent sur concours, faisant appel à un niveau en matières générales qui les dessert. On en trouve quelques-uns dans les écoles d’art, de commerce, de comptabilité ou sociales (dont certaines professions, comme aide-soignant, moniteur-éducateur ou aide médico-psychologique) n’exigent pas le bac.
Bac pro : des études longues rares, mais pas impossibles !
Des classes prépas sur mesure pour les bacs pros.
Une prépa économique, vers les écoles de commerce : L’Académie de Strasbourg propose depuis la rentrée 2009 une classe prépa aux grandes écoles de management réservée aux élèves issus d’un baccalauréat pro, essentiellement tertiaire. Un cursus unique en son genre, qui prépare en 3 ans ces bacheliers aux concours de ces écoles, via la filière technologique.
Une prépa scientifique, vers les écoles d’ingénieurs : Le lycée Henri Parriat de Montceau-les Mines (académie de Dijon) a ouvert à la rentrée 2010 une classe prépa TSI (Technologie sciences industrielles) en 3 ans réservée à certains bacs pros industriels. Prépa qui vise à préparer les concours de la plupart des écoles d’ingénieurs recrutant sur concours commun.
Un master pour les bacs pros du secteur production.
L’université Joseph Fourier de Grenoble a ouvert en 2009 l’ENEPS (Ecole Nationale de l’Enseignement Professionnel Supérieur) une école préparant des bacheliers pros du secteur production à un master, vers des métiers d’ingénieurs ou équivalents.
Une grande école de management pour les bacheliers pros.
Créée en 2010 par le CNAM (Conservatoire national des Arts et Métiers), l’Ecole Vaucanson vise à préparer les bacheliers professionnels à accéder à des postes à responsabilités en gestion, management et sciences pour l’ingénieur. Une formation en apprentissage sur toute la France, mené en partenariat avec plusieurs grandes écoles et entreprises.
En savoir plus : voir Etudes longues après un bac pro.
Bacs pros : une grande école via les admissions parallèles.
Après un BTS/DUT ou une licence pro, possibilité de rejoindre les écoles de commerce ou d’ingénieur par la voie des admissions parallèles. Voir Ecole de commerce après un bac pro et Intégrer une école d’ingénieurs après un bac+2/3.
Bacs pros : entrer dans la vie active, un choix toujours valable, mais de plus en plus précaire
Les trois quarts des bacheliers pros s’insèrent directement sur le marché de l’emploi. Les quelque 80 spécialités de bacs pros préparent à des fonctions d’ouvriers, d’agents techniques et d’employés qualifiés dans une vingtaine de branches des secteurs primaire, secondaire et tertiaire. Leur insertion reste satisfaisante, même si de plus en plus précaire, surtout dans le tertiaire, où un tiers trouve un premier emploi à temps partiel, et moins d’un quart débute en CDI, pour un salaire médian net de 980 euros . Mieux lotis, les bacheliers pros du secteur industriel accèdent, pour 28% d’entre eux, à un CDI à la première embauche, pour un salaire net médian de 1 100 euros. De manière générale, les bacs pros souffrent de la concurrence croissante des BTS sur le plan de l’évolution des salaires et des carrières.