Le ministre de l’Éducation nationale a annoncé plusieurs axes de changement pour permettre une meilleure insertion professionnelle des lycéens et entend redorer l’image de filière pro, souvent dévalorisée et marquée socialement alors qu’elle concerne près de 700 000 élèves, soit 38% des lycéens en France.
Cette réforme du Bac Pro s’appuie sur trois leviers de changement :
Des formations plus claires et une orientation en deux temps pour les lycéens
Le premier grand axe de cette réforme du Bac Pro passerait par le regroupement des spécialités en “familles de métiers”, pour une plus grande clarté sur les parcours. Ces derniers seraient regroupés sous des intitulés plus compréhensibles pour les étudiants (métiers de bouche, du bois, de la relation client etc…)
Au lieu d’opter pour une spécialité dès la classe de seconde, les élèves pourront choisir une “famille de métiers” comprenant elle-même plusieurs spécialités. L’orientation ne serait alors précisée qu’en classe de première, permettant ainsi à l’étudiant de se spécialiser plus progressivement avec des choix à faire chaque année.
La création de campus professionnels dans toute la France
Il existe aujourd’hui près de 80 lycées professionnels mais peu sous la forme de réel campus. La réforme du Bac Pro entend créer des réseaux thématiques autour de métiers (comme l’automobile ou l’aéronautique) à l’échelle régionale et nationale, en fonction des besoins du marché local.
Également, afin de rendre ces filières professionnelles plus attractives pour les jeunes, il est envisagé de doter ces campus de nombreuses installations sportives et culturelles ainsi que d’internats.
Un soutien pédagogique plus important pour les élèves
Le dernier grand axe de cette réforme de la filière professionnelle est la mise en place d’un meilleur accompagnement pour les lycéens que cela soit pour les aider à s’insérer dans la vie professionnelle ou dans la poursuite de leurs études en BTS.
Les bacheliers professionnels devraient voir leurs emplois du temps modifiés en bénéficiant d’un accompagnement pédagogique spécialisé de 3h30 par semaine. En amont de ce soutien, les élèves en classe de seconde passeront un “test de positionnement” pour les aider à déterminer leurs points forts et points faibles, qui s’apparentera à un bilan des acquis de l’élève.
Réaction ce matin de Jean-Michel Blanquer sur RMC : la réforme de l’enseignement professionnel